Les
Prototypes à réaction de Mikoyan-Gouryevitch |
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XII.
Le Mig-23 PD |
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Création/Mise à jour : 06/10/2003 |
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Le Mikoyan Gouryevitch Mig 23 PD était le premier projet de deux concepts fort différents, pour atteindre un même objectif. Le 23-01 ou MiG-23PD comme le 23-11, à géométrie variable, construit parallélement, devait être capable de voler à Mach 2-2,3 mais aussi de décoller et de se poser court. L'avant-projet fut dessiné en 1964 et la construction du prototype commença en 1965, l'un et l'autre étant placés sous la responsabilité de l'ingénieur en chef V. Mikoyan, fils du Président du Présidium suprême et neveu du constructeur général A.I. Mikoyan. Les ingénieurs de l '0KB adoptèrent, comme pour le MiG-21, la formule delta empenné. L'aile médiane était la réplique agrandie d'une voilure de MiG-21. L'empennage horizontal était du type monobloc. Le concept adopté partant de l'utilisation de réacteurs de sustentation au décollage et à l'atterrissage, le réacteur principal ne pouvait plus être "alimenté" que par des entrées d'air latérales de section semi-circulaire munies de souris semblables à celles du Mirage III. Les manches d'entrée d'air étaient légèrement décollées du fuselage, formant ainsi un piège à couche limite et comportaient chacune une entrée d'air auxiliaire au droit du bord d'attaque de l'aile. C'est dans la partie médiane du fuselage qu'étaient disposés verticalement- mais avec une légère inclinaison- les deux réacteurs de sustentation RD-36-35 de 2 350 kgp chacun construits par l'OKB P.A. Kolyesov (et également utilisé sur le Yak-38). Ils n'étaient utilisés qu'au moment du décollage et de l'atterrissage. Pendant ces courts moment une trappe articulée sur son arrière munie de persiennes est ouverte par un vérin, assurant ainsi une alimentation en air maximale aux deux réacteurs de sustentation. |
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Sous le fuselage, les cols de leurs tuyères étaient munis de grilles tournantes grâce auxquelles le pilote pouvait modifier la direction du vecteur de poussée. Elles fonctionnaient donc en quelque sorte comme des inverseurs de poussée à l'atterrissage. Par contre, au décollage, elles permettaient de conjuguer dans une certaine mesure les poussées des trois réacteurs. Le réacteur principal était un R-27-300 développant une poussée maximale de 5 096 daN (5 200 kgp), 7 644 daN (7 800 kg) avec réchauffe. Ce propulseur avait été spécialement étudié pour le MiG-23. Comme la plupart des versions du MiG-23, le 23-01 bénéficiait du System SPS (soufflage des volets par air piqué en aval du dernier étage de compresseur du R-27-300). Le parachute de freinage à coupole cruciforme était logé dans un conteneur situé au pied de la dérive.
![]() L'armement comprenait un canon bitube GCh-23 sous le fuselage et deux missiles K-23 sous la voilure (un K-23R et un K-23T). C'est le 3 avril 1967 que le 23-01 fit son premier vol, piloté par P.M. Ostapyenko. Puis commença une série de vols d'essais complexes placés sous la direction de l'ingénieur V.M. Timofeyev. Ils permirent en même temps à Ostapyenko de s'accoutumer suffisamment à l'appareil pour la présentation en vol prévue le 9 juillet 1967 à la fête aérienne de Domodyedovo dédiée au 50e anniversaire de la Révolution d'octobre. Un autre pilote de l'OKB, A.V. Fedotov effectua également quelques vols sur le 23-01. Ce prototype eut une vie très courte. Compte tenu du choix du deuxième concept, c'est-à-dire la voilure à géométrie variable, donc de la priorité donnée au 23-11, le programme d'essais du 23-01 fut arrêté immédiatement après la présentation d'Ostapyenko à Domodyedovo, alors même que le domaine de vol n'avait pratiquement pas été exploré, si l'on excepte les performances de décollage et d'atterrissage. |
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Sources : Le texte de cette monographie est issus du DOCAVIA n°33 sur les avions MIG. Auteurs : R.A. BELIAKOV & J. MARMAIN |
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