Les Yakovlev à décollage vertical
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IX. Les dérivés du Yak-38
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Création/Mise à jour : 21/10/2001 |
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Le Yak-38 U : Dès le début du programme, il était prévu, en raison des difficultés de pilotage des VTOL, de développer une version d'entraînement biplace. Cet avenant au programme a été signé le 28 décembre 1967. La désignation constructeur était VMU. Le 4 Mars 1971, le général Mikhail Moshuk approuve les spécifications techniques du Yak-38 U et autorise la construction des prototypes. Cette version différait de l'appareil de base par un fuselage agrandi pour accueillir un habitacle biplace. L'avant du fuselage était incliné vers le bas pour améliorer la vue vers l'avant de l'instructeur ce qui donnait un aspect très disgracieux à l'appareil. Pour conserver l'équilibre de l'appareil, une section de fuselage a aussi été rajoutée en l'arrière de l'aile. Par contre, les autres éléments de fuselage, de voilure et d'empennage étaient inchangés. L'habitacle n'était pas pressurisé, la canopée était divisée en deux éléments articulés sur le coté et chaque pilote était installé sur un siège éjectable K-36 VMU relié au système SK-EM-K36VM. L'équipement incluait un pilote automatique SAU-36U et un système de communication SPU-9. Des dispositions pour l'emport de 500 kg de bombes ou de roquettes sous deux pylônes d'ailes étaient prévues, mais les appareils de série n'ont jamais été utilisés autrement que dans le rôle d'appareil d'entrainement. De plus, la masse maximale autorisée était limitée à 10 000 kg dont 2350 kg de carburant. L'appareil était également limité en vitesse à 850 km/h ainsi qu'en altitude (5000 mètres) à cause de l'absence de pressurisation du cockpit. |
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Le 24 mars 1972, le prototype VMU-01 est achevé à OKB-155 et envoyé au LII de Zhukovsky. Après un an d'essai au sol, il réalise son premier vol le 23 mars 1973. Il réalise son premier vol complet (avec transitions) le 30 mars 1974, puis servira ensuite à la formation des pilotes-instructeurs de l'A-VMF à Akhtubinsk avant d'être envoyé à Saki où il est exposé depuis. Les avions de série ont été commandés sous l'appellation Yak-36 U, puis redésignés Yak-38 U une fois en service. Les deux premiers appareils de série, n° 0101 et 0102, sont terminés en juin 1975. Ils sont ensuite envoyés à Saki, où les essais opérationnels ne seront terminés qu'en septembre 1977. L'appareil est déclaré bon pour le service par le ministère de la défense Soviétique le 15 Novembre 1978, soit plus de deux ans après le Yak-38 monoplace. La deuxième série comportait trois l'avion, le n°0202 étant une cellule d'essai statique. Les séries ultérieures en comportaient cinq, la production étant terminée au trente-huitième appareils en 1981. Deux ou trois appareils étaient embarqués sur chaque porte-aéronefs, avec douze appareils monoplaces. Certains Yak-38 U furent utilisés pour la mise au point des procédures de décollage court sur porte-aéronefs, technique qui ne fut pas mise au point sans problèmes comme en témoigne l'accident de Derksbakh du 27 Décembre 1979. Celui-ci, sérieusement blessé lors d'un précédent accident en Yak-38, ne parviendra pas à atteindre une vitesse suffisante en quittant le pont du Minsk et s'écrasera dans la mer avec Oleg Kononenko sur le siège avant. Heureusement, les deux pilotes s'éjecteront avec succès avant l'impact, Derksbakh ayant même la chance d'atterir sur le pont du navire ! Le 8 septembre 1980, Oleg Kononenko aura moins de chance aux commandes du Yak-38 "45" suite à un décollage court, toujours sur le pont du Minsk. Lors de ces décollages courts, le pilote réglait les tuyères orientables à 60 ° le temps que les moteurs atteignent leur plein régime puis à 25° (par rapport à l'horizontal) pour acquérir la vitesse d'envol. Pour une raison indéterminée, les tuyères de l'appareil de Kononenko sont revenus à 60 ° pendant la course ce qui a empéché l'appareil d'atteindre sa vitesse de décollage.Celui ci s'est écrasé en mer à environ 200 mètres devant le navire. Malheureusement, le pilote ne parviendra pas à faire fonctionner son siège éjectable avant l'impact et perdra la vie dans cet accident. |
Autres dérivés du Yak-38 : | |
Yak-36-70 F
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Projet de 1970 d'une version supersonique avec des entrées d'air à géométrie variable et un moteur de croisière/sustentation muni de tuyères orientables à post-combustion (semblable au concept PCB de Rolls-Royce). |
Yak-36 A
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Projet d'un appareil équipé d'un moteur de croisière/sustentation R-49V. Le fuselage a été finalement achevé comme banc d'essai sous un Tu-16. |
Yak-36 O
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Ce développement du Yak-36 M devait être un avion opérationnel amélioré. Il devait loger, dans un fuselage remodelé, un moteur type 55 de la classe des 15 000 kgp de poussée. |
Yak-36 P.
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Projet d'intercepteur dérivé du Yak-36 M et équipé d'un radar et de missiles à moyenne portée. |
Yak-38 U
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Version biplace opérationnelle en 1977. |
Yak-38 I.
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Projet avec le moteur de croisière/sustentation Lyulka AL-21F. |
Version améliorée entrée en service en 1985. | |
Yak-38 MP
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Projet avec le radar Phazotron N-019 et des systèmes avancés de navigation/attaque. |
Yak-39
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Version polyvalente avec un radar à modes multiples faisant partie de l'avionique PRNK-39, une aile de plus grande surface alaire, une plus grande capacité en carburant et un plus grand éventail d'armement. |
Sources : Air & Cosmos n° 1354 du 25 Nov 1991 et n° 1392 du 21 Sept 1992) |
Les Yakovlev à décollage vertical |