En mai 1943, avant même le premier vol du Do-335, la compagnie Dornier travaillait sur le projet P.232, un bombardier rapide à propulsion mixte piston/réacteur. L'intention du département de recherche était d'utiliser les avantages de chaque système :

- Obtenir un grand rayon d'action en vitesse de croisière avec le moteur à piston seul,

- Obtenir la vitesse la plus élevée possible lors des contacts avec l'ennemi avec le turboréacteur,

- Réduire les courses de décollage et d'atterrissage.

Avec le P.254, Dornier revient à ce concept connu sous le nom de Do-435 (une désignation à l'origine utilisée pour une version haute altitude du Do-335) et qui reprend le fuselage avant du Do-335.

Des études pour une aile à écoulement laminaire avaient été déjà réalisées et devait être utilisées pour l'aile du Do-435. Le train d'atterrissage était identique en tous points à celui du Do-335. Dornier pouvaient ainsi limiter les risques du développement, et les coûts d'outillage de production dans le cas ou un contrat de production en série soit attribué.

Mi-1944, le RLM transfère le developpement de l'appareil chez Heinkel en raison de l'expérience de cette firme avec les jets et les chasseurs de nuit et aussi parce que heinkel avait déjà le Do-335 A-4 à produire à la place du He 219. Il semble que l'appareil fut alors désigné He 535.

En dépit de son grand rayon d'action, l'avion n'a pas vraiment convaincu dans le rôle de chasseur de nuit en raison de l'absence d'un troisième membre d'équipage. Dornier propose alors le Do-435 comme un Do-335 amélioré pour combattre le De Havilland Mosquito Britannique.

L'argument le plus en faveur de l'avion était indéniablement son rayon d'action. Le 18 janvier 1945, Dornier soumet le projet à Berlin et reçoit un contrat de développement. Le "Technische Amt" souhaitait le moteur Jumo 213 J comme alternative possible au DB 603 LA. Le premier vol du prototype était programmé pour mai 1945, avec la sortie des premiers exemplaires de production vers fin 1945.

Sources :