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Le North American A3J Vigilante
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IV. Le North American A3J-2/A-5B
Translate : in English in Spanish in German Création/Mise à jour : 06/11/2001
I. Origine
II. Description du A3J-1
III. Essais en vol
IV. Le North American A3J-2/A-5B
V. Le North American A3J-3/RA-5C

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cependant, dès le début de ses essais en vol, le North American A3J-1 Vigilante présenta des performances si brillantes que son potentiel de développement sembla très vaste. D'autre part, le Bureau of Naval Weapons décida d'abandonner l'exigence de pouvoir catapulter l'appareil du porte-avions à l'arrêt. Ceci libéra les ingénieurs de North American du principal frein au développement de nouvelles versions. Ils proposèrent alors un modèle destiné à assurer l'attaque au sol conventionnelle après une pénétration à très basse altitude. Dans cette perspective, North American suggéra de modifier le second lot de NA-269, déjà financé, que l'US Navy désigna A3J-2.

Cependant, la surface alaire imposante du Vigilante, indispensable pour le vol à haute altitude, n'offrait pas la solution optimale pour ce type de mission, et la traînée supplémentaire générée par les charges extérieures impliquait un accroissement de la capacité interne en carburant.

La disponibilité du moteur YJ79-GE-8 plus puissant (4710 kgp à sec et 7710 kgp avec postcombustion), avec d'autres améliorations, permis une augmentation de 60 % de la masse en charge (36 287 kg). Les entrées d'air, légèrement modifiées, présentaient des lèvres verticales aux formes incurvées et une augmentation de section pour améliorer les performances à haute altitude.

Les ailerons du A3J

Le contrôle du Vigilante à basse vitesse reçut de nouvelles solutions : la surface des volets intérieurs fut accrue par leur prolongement jusqu'à la ligne de repli des extrémités de la voilure et par une profondeur accentuée. Ces volets n'étaient plus directement soufflés comme sur la version initiale.

L'air prélevé au niveau des compresseurs de turboréacteurs s'échappait par une rampe située juste derrière les becs de bord d'attaque. Leur mise en marche automatique était asservie à la position des volets de bord de fuite et se déclenchait lorsqu'ils s'abaissaient à 25°.

La voilure fut renforcée dans la mesure où la bombe nucléaire, logée dans la soute linéaire, fut abandonnée au profit des charges extérieures. Les points d'attache passèrent de deux à quatre, supportant chacun jusqu'à 1135 kg. Ils pouvaient recevoir des bombes thermonucléaires Mk.28 ou Mk.43, des missiles air-sol Bullpup, des paniers à roquettes FFAR ou Zuni, et des bombes conventionnelles.

Pour les vols de convoyage à longue distance, quatre bidons largables de 1515 litres étaient montés sous les ailes, une telle configuration étant prohibée sur porte-avions pour se limiter à deux bidons seulement. Les autres modifications des ailes incluaient l’augmentation de la corde et des envergures des ailerons.

L'A3J-2 BuAer 149282 de la VAH-7  à bord de l'USS Enterprise

 

 

 

 

 

 

Le fuselage fut modifié par l'ajout de réservoirs internes augmentant la capacité en carburant de 1895 litres. Quant à la soute à bombe centrale, elle reçut trois réservoirs internes d'une capacité totale de 3350 litres, tandis que le croupion central redessiné devint fixe.

Ce Vigilante amélioré fut désigné A3J-2, et les dix-huit derniers A3J-l ont également été convertis en A3J-2. Le prototype du A3J-2 vola pour la première fois le 29 avril 1962. Ce prototype était en fait le troisième Vigilante construit (BuNo 146694). Avec à son bord Dick Wentzel, pilote en chef de la North American, Colombus Division, l'appareil modifié, devenu monoplace, effectua son premier vol le 29 avril 1962.

Le poste arrière était bourré d'enregistreurs de vol. Ce prototype, qui valida la nouvelle configuration du fuselage et des entrées d'air, eut une existence éphémère puisqu'il fut détruit le 9 janvier 1963, le pilote parvenant à s'éjecter.

Le 30 juin 1962, le huitième Vigilante vola à son tour dans la nouvelle configuration, mais cette fois avec la voilure modifiée. Portant le BuNo 146699, il présentait l'originalité d'avoir une partie du circuit de soufflage de l'extrados logé dans un carénage à la jonction de l'aile et du fuselage, une disposition qui sera abandonnée sur les exemplaires de série. A l'inverse de son prédécesseur, il connaîtra une longue carrière, sans accident, et servira de prototype à une troisième variante qui, à l'époque, avait été désignée A3J-3.

Sources :

North American A-5/RA-5 Vigilante
North american History : RA-5C VIGILANTE
North American RA-5C Vigilante
North American RA-5C Vigilante (en français)

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